« Le paradoxe de la Confédération, c’est que les Premiers Peuples de ce pays, les Premières Nations, la Nation Métis et les Inuit, dont les ancêtres vivent ici depuis des temps immémoriaux, n’ont pas été invités à la fête. Et pourtant, c’était des acteurs d’importance. La Proclamation royale de 1763, par exemple, dont on fête cette année le 250e anniversaire, reconnaissait les pouvoirs de “diverses Nations et Tribus d’Indiens” de conclure des traités, ce que l’édit royal rendait obligatoire avant de pouvoir coloniser les territoires tribaux. Ce n’était pas là une mince reconnaissance. Ainsi, tant en 1864 qu’en 1867, les représentants des Autochtones canadiens auraient bien pu demander pourquoi ils n’avaient pas été invités à ces conférences. Près d’un siècle et demi plus tard, leurs descendants demandent avec toujours plus d’impatience : “Quelle est notre place dans la Confédération aujourd’hui?” »
—Le très honorable Paul Martin
Ce livre est bilingue.