La Fédération des travailleurs et travailleuses du Nouveau-Brunswick, fondée en 1913, est la deuxième plus ancienne fédération provinciale du travail au Canada. Son histoire remonte aux premières campagnes en faveur de l’indemnisation des accidents du travail et de la reconnaissance syndicale, et elle se poursuit dans les plus récentes luttes visant à défendre les normes sociales et à protéger les emplois et les droits syndicaux. La Fédération a vu le jour dans la ville portuaire de Saint John et le centre ferroviaire de Moncton, puis elle s’est étendue aux travailleurs des mines et des usines du nord de la province, soutenant la cause des employés du secteur public et des travailleuses, reflétant les réalités de la vie et du travail dans une société bilingue. Puisant dans les archives, les journaux et les expériences des travailleurs et des travailleuses, voici l’histoire inédite de solidarités syndicales provinciales qui ont surmonté les divisions et les revers afin de rehausser le statut des travailleurs et des travailleuses dans la société néo-brunswickoise. Par cette étude pionnière rédigée dans un style clair et puissant, Frank apporte une contribution originale à la compréhension de l’évolution politique, économique et sociale de la province, et il aide à combler le besoin d’éclairer la connaissance que le public a de l’histoire des travailleurs et des syndicats de toutes les régions du Canada.
David Frank est professeur d’histoire canadienne à la University of New Brunswick à Fredericton. Ancien directeur d’Acadiensis : revue d’histoire de la region atlantique, il a publié de nombreuses études en histoire canadienne, dont Labour Landmarks in New Brunswick / Lieux historiques ouvriers au Nouveau-Brunswick (avec Nicole Lang). Son étude classique sur les mineurs de charbon du Cap-Breton, J.B. McLachlan: A Biography, lui a valu plusieurs prix d’histoire et littéraires, dont le Prix Livre Dartmouth (études et essais) et le prix John W. Dafoe.
« Un tel ouvrage de synthèse demeurait inexistant pour le Nouveau-Brunswick et fait toujours défaut dans l'historiographie syndicale et du travail d'une majorité de provinces canadiennes. L'ouvrage Solidarités provinciales s'adresse à un public large et interpelle à la fois les lecteurs et lectrices universitaires, les salarié-e-s et les militants et militantes syndicaux. À travers une histoire claire et concise de la FTTNB, David Frank nous permet de mieux saisir les principaux enjeux sociaux, économiques et politiques qui marquent l'histoire contemporaine du Nouveau-Brunswick. »
« De toute évidence, l’histoire de la FTTNB offre un excellent prétexte à l’examen plus approfondi de l’histoire du syndicalisme néo-brunswickois, mais également des enjeux plus larges touchant à la fois le politique, l’économique et le social sur le plan provincial. L’ouvrage de David Frank s’avère donc méritoire. Il s’agit d’un effort essentiel qui déborde largement les cadres initiaux de son objet : en effet, au lieu d’une histoire stricte de la FTTNB, Frank nous offre plutôt une histoire partielle, ouvrière et syndicale, de l’histoire du Nouveau-Brunswick au XXe siècle. »
« Ce livre vient ajouter une pièce majeure à l’histoire du mouvement ouvrier au Canada L’auteur, grand spécialiste de l’histoire canadienne à la University of New-Brunswick, nous fait bénéficier de ses importantes connaissances du mouvement ouvrier canadien en général ainsi que de celui du Nouveau-Brunswick en particulier. Tout au long de son récit, il fournit une analyse comparative fort pertinente de ce qui se produit ailleurs dans l’ensemble du Canada au cours des mêmes périodes. C’est d’ailleurs cette analyse comparative qui permet à l’auteur de faire ressortir le caractère « distinct » de la FTTNB par rapport aux autres fédérations provinciales. »
« Avec Solidarités provinciales, le professeur David Frank du Département d’histoire de la University of New Brunswick propose un ouvrage original, retraçant cent ans d’histoire du Nouveau- Brunswick, du point de vue des travailleurs et travailleuses de cette province. Ce type d’histoire sociale est encore trop rare, particulièrement en ce qui a trait au Nouveau-Brunswick et au mouvement syndical. Le ton adopté par Frank se veut descriptif, non-théorique et dépourvu de jargon académique. Il participe d’un projet éducatif populaire dans une province qui a rarement accordé un traitement juste et équitable au mouvement syndical. Il convient ici de donner une mention spéciale à l’impeccable traduction française de Réjean Ouellette. »