La politique sur les langues officielles du Canada a transformé la composition et les considérations opérationnelles des institutions fédérales. Grâce aux modifications législatives, la fonction publique du Canada a réussi à mettre en place une représentation équitable de ses deux groupes de langues officielles, assure la prestation de services au public dans les deux langues officielles, et a procédé à la codification des droits des fonctionnaires de travailler dans la langue officielle de leur choix. En théorie, le régime est robuste. En pratique, il existe un fossé entre politique et pratique, l’anglais s’étant établi comme langue dominante de travail dans la fonction publique fédérale.
En adoptant une approche historique à cette question institutionnelle et au moyen de recherches archivistiques et d’entrevues mi-structurées, Gaspard fait valoir que de 1967 à 2013, la mise en oeuvre du programme de langues officielles à la fonction publique fédérale n’a pu influer sur la trajectoire de l’anglais comme langue prépondérante de travail.
L’analyse des rôles des intervenants et des institutions qui ont façonné le processus met en lumière le fait que l’absence de changements structurels, l’engagement insuffisant des gestionnaires, de même que la perception erronée que les langues officielles sont toutes deux bien ancrées dans la fonction publique se conjuguent pour expliquer la persistance de l’anglais comme principale langue de travail.
Ce livre est publié en anglais.
Helaina Gaspard, PhD, is Director, Governance and Institutions at the Institute of Fiscal Studies and Democracy at the University of Ottawa.
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"Compelling and convincing": This book is situated at the confluence of public administration and language policy and manages to offer an important and original contribution to both fields. (...) Gaspard develops a compelling analytical narrative around institutionalism, path dependency and layering to explain the shortcomings of the successive language reforms and the role of various actors within the state apparatus. (...) This book should be included in reading lists and research on public administration in Canada. It convincingly illustrates the amount of time and effort devoted to language reform within the public service in Canada, which has not received the necessary attention from the field. It also has the potential to foster comparative studies with other countries that aim to have a linguistically representative bureaucracy. Gaspard offers a unique perspective that must not go unnoticed.